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Les lierres sont des plantes grimpantes à feuilles persistantes qui se trouvent dans divers habitats, des forets aux jardins urbains. Ils ont longtemps été considérés comme parasites qui épuisent les arbres auxquels ils s’accrochent. Cependant, des études récentes ont remis en question cette perception et ont révélé les interactions complexes entre le lierre
et l’arbre.

Le cycle du lierre est un processus continu, avec de nouvelles graines qui germent et de nouvelles plantes qui se développent régulièrement. Cela permet au lierre de coloniser de nouveaux habitats et de se propager dans différentes régions.
Les lierres utilisent des racines adventives pour s’accrocher à l’écorce des arbres, mais contrairement à la croyance populaire, ils n’extraient pas de manière significative les nutriments de leur hôte. Au lieu de cela, le lierre produit sa propre nourriture par le biais de la photosynthèse. De plus il peut jouer un rôle dans la modulation de la température de l’arbre, en fournissant une certaine isolation contre les variations climatiques.
Le lierre fournit une couverture végétale supplémentaire, ce qui peut bénéficier à de nombreuses espèces d’insectes, d’oiseaux et de petits mammifères. Il crée également des micro habitats et des corridors de migration pour la faune, contribuant ainsi à la biodiversité dans les écosystèmes.

Au fil de l’évolution, les arbres ont développé des mécanismes de défense contre les lierres, notamment en formant une couche de liège sur leur écorce pour empêcher la pénétration des racines adventives. De même, certains lierres ont évolué pour s‘adapter à des stratégies de croissance spécifiques, comme les feuilles lobées qui réduisent l’effet de prise au vent.
Comprendre les interactions entre le lierre et l’arbre est crucial pour une gestion durable du patrimoine arboré. Bien que des niveaux excessifs de lierre puissent affaiblir les arbres, une présence modérée peut être bénéfique. Il faut donc évaluer les effets positifs et négatifs du lierre.

Les avantages du lierre :

– Le lierre peut agir comme une protection contre les intempéries en réduisant l’impact de fortes pluies, de vents violents, mais aussi les variations de température. Il peut également servir d’isolant thermique en réduisant les pertes de chaleurs.
– Il permet de réduire l’évaporation de l’humidité avec sa couche protectrice sur sa surface, très utile en milieu aride ou période de sécheresse.
– Il offre un habitat pour de nombreuses espèces créant ainsi de véritables niches écologiques.
– Il permet d’améliorer la biodiversité végétale en fournissant des surfaces supplémentaires pour la croissance d’autre plantes augmentant ainsi la complexité de l’écosystème.

Les inconvénients :

– Le lierre peut concurrencer l’arbres pour les ressources en lumière, eau et nutriments du sol. Un lierre dense peut limiter la capacité de l’arbre à effectuer sa photosynthèse. Ceci pouvant créer un affaiblissement.
– Les racines adventives du lierre peuvent pénétrer dans l’écorce de l’arbre et perturber son intégrité structurelle. Il peut également exercer une pression sur les branches de l’arbre et augmenter ainsi le risque de rupture.
– Un lierre dense peut créer un environnement humide et sombre favorisant le développement de maladies fongiques et l’infestation par des parasites, compromettant ainsi la santé globale de l’arbre.

Les avantages et inconvénients du lierre peuvent varier en fonction de l’environnement et de la quantité de lierre présente. Une présence modérée peut être bénéfique tandis qu’en abondance est préjudiciable pour l’arbre.


La gestion et l’entretien du lierre sur les arbres dépendent des objectifs, de l’environnement, et de la santé des arbres.
– Il est essentiel de procéder à une évaluation approfondie de l’arbre pour déterminer son état de santé général. S’il est affaibli, malade, ou présente des signes de détérioration, il peut être nécessaire de prendre des mesures pour
réduire ou éliminer le lierre afin de préserver la santé de l’arbre.
– Si le lierre est déjà présent dans l’arbre mais ne pose pas de risque immédiat, il peut être nécessaire de le contrôler pour éviter une croissance excessive (90 cm par an). En laissant sa présence sur le tronc et en ôtant régulièrement ses pousses sur les branches.
– Dans certains cas, lorsque le lierre atteint une taille excessive et menace l’arbre, il peut être nécessaire de le couper complètement à la base de l’arbre, et de le laisser sécher seul sans l’arracher. Ceci étant fait avec précautions pour éviter d’abimer l’écorce.
– Il est recommandé de surveiller régulièrement l’arbre pour détecter tout signe de stress, de détérioration ou de développement excessif du lierre. Notamment au niveau des racines adventives de celui-ci pouvant entrainer des blessures.

Consulter un arboriste grimpeur est vivement conseillé, il pourra évaluer l’état de l’arbre, identifier les meilleures pratiques de gestion et fournir des recommandations adaptées à votre environnement.

Le lierre peut être géré par taille d’éclaircie.

En effet c’est une pratique courante pour contrôler sa croissance et maintenir une apparence esthétique de l’arbre sur lequel il grimpe. Il faut néanmoins respecter quelques principes.
– Choisir le bon moment pour intervenir : La meilleure période pour tailler le lierre est en fin d’hiver ou au début du printemps, avant le début de la saison de croissance active.
– Eliminer les tiges envahissantes : identifier les tiges les plus longues et envahissantes qui dépassent des zones que vous souhaitez qu’il couvre. Tailler les à la base en utilisant des sécateurs propres et tranchants.
– Eclaircir la végétation dense : si le lierre est très dense, il est possible d’éclaircir les zones les plus touffues en enlevant certaines tiges à l’intérieur de l’arbre. Cela permettra de laisser passer plus de lumière et d’air. Mettant en valeur
l’architecture de l’arbre sur lequel il grimpe.
– Tailler les pousses de l’année pour en limiter la propagation et ainsi avoir une apparence plus soignée.
– Le lierre peut être également retiré complètement en fonction de la saison et de l’essence permettant ainsi de valoriser la morphologie de l’arbre apportant un gain de lumière très important.


La Glycine

Voici quelques informations sur la glycine et les considérations importantes en tant qu’arboriste.
La Glycine est une plante grimpante vigoureuse. Elle peut atteindre une taille considérable et nécessite souvent un support solide pour grimper comme par exemple un arbre.
Lorsqu’elle se trouve sur un arbre la glycine au même titre que le lierre, nécessite une taille régulière pour contrôler sa croissance en concurrence avec l’arbre. Ces racines peuvent être très envahissantes et porter préjudice aux êtres vivants à proximité.
Elle peut donc être gérée de la même manière que le lierre sur son arbre support.

Ecrit par Alexis Arcanger, Arboriste.